Catia Ramalho

"Pourquoi toutes ces nuits contre d'autres corps? C'est que c'est insupportable." Catia Ramalho

dimanche, août 30, 2009

Le Jardin de curé.




Le jardin de curé Un pas souple frisson des pierres disjointes de la ruelle huis du presbytère gémissant sous l’effort et le jardin d’arbustes humides de senteurs capiteuses. Un pas souple Sa main déjà caressante fait jouer le loquet. Chant léger des jointures Gémissement. Un doigt sur la gâche rouillée. Paume blanche poussant le battant aux armoiries anciennes chant plaintif d’un gond fatigué. L’oiseau accueille nos paroles murmurées. Sous la lune cachée dans le bosquet la grande pierre plate et l’arbre mort aux bras écartelés. Notre jardin de curé. Un geste. Envol des soies et d’une ceinture de cuir souple. Nue. Elle s’étend sur la pierre En épouse les imperfections. Son pied cambré glisse sur mon sexe. Une brise parfumée chante à l’oreille. Ce fut un moment de fraîcheur, d’élan dans chaque fibre de mes bras, De mes jambes, des lombes et des creux de mon corps. Un chant parmi les étoiles. La rosée nous recouvrit, le soleil du matin encore frais et d’une grande pureté nous enveloppa et berça notre ravissement jusqu’à la grande chaleur de midi

mercredi, août 19, 2009

miscellanées 2.: Mykonos

miscellanées 2.: Mykonos

Mykonos



Mykonos. Etalés… Couples enlacés. Jambes en colliers nœud gordien serrant la gorge Un bijou de chair blanche rosissant au fil du temps, Et la nuque tendue… sons… gémissements doux glissements basculements raidissements… griffures de l’albâtre écartements claquements yeux clos et larmes se frayant un chemin, cils de sel, rougissement du front , elles salivent de blancheur, vibrations sur la pointe des doigts, couleurs jamais vues noir rose liqueur, et gelée verte et parfumée le chèvrefeuille rampe sur les corps, enlace pénètre, reptile végétal embrasse et se faufile dans l’oreille ressortira plus tard par la pupille éclatée de l’œil. La statue fouettée par le vent un soir de grande chaleur. Nous étions nus et seuls dans l’île grecque de Mykonos.

lundi, août 17, 2009

La Quête.

Nos senteurs colorées. mes doigts cherchent les couleurs de ton corps, les bleus les verts les rouges palpitent, mes doigts ressentent les chaleurs, les odeurs, mes doigts écartent les voiles humides et ton feu inonde le membre de bronze saignant le bleu profond de ton regard. mes doigts cherchent le chemin de lumière des ongles effilés, des aisselles de senteurs blondes, de la nuque étirée le regard dans les étoiles, des lombes creuses et frémissantes de moiteurs au parfum de musc, de terre rouge abreuvée de la sève d’un ange nu. l’archer se cache au détours d’une piste du désert à l’ombre des branches humides le matin quand monte le soleil. mes doigts cherchent la douceur d’un entre deux qui palpite à l’ombre des globes rougissants, la raideur de ton désir le téton bandé. sexe dressé léché d’une langue agile qui le contourne, le branle à petits coups, le plisse en frissons, dentelle rouge sombre du plaisir naissant. mes doigts cherchent et vont se perdre très loin aux lieux secrets, déjà inondés de larmes, torrent intime, renouvelé quand des soupirs s’élèvent. ta couche se transforme alors dans un enchevêtrement de soie et devient l’espace témoin d’une lutte sans merci, d’un combat fait de postures, de poses, d’écartements, d’écartèlements, soulèvements en majesté toi aux fesses en offrande sexe ouvert, calice parfumé, et plus haut, ton cul en rosace, pistil palpitant, mes doigts cherchent et le pouce souple en caresses circulaires, ma langue crochet de chair ferme, pénètrent. . un chant s’élève alors que le ciel s’ouvre dévoilant l’immensité d’une terre inconnue.

L'oeil

L’œil Encore plus désirable Revêtue des attributs luxueux, Jouissance infinie De l’œil, Œil toujours émerveillé, Toujours ébloui Traversé de part en part. Aiguillon acéré du plaisir de l’être double, L’un dans l’autre Toujours plus au fond De ce qui est TOI MOI Un seul et même arc Bandé vers l’infini. ©2009-08-17 christian cazals

dimanche, août 16, 2009

Le Marinier

Le marinier Le vigoureux sculpteur, pilosité luisante de félin, torse dressé, posa doucement le doigt sur la base du cou et lentement laissa se développer le mouvement harmonieux, le plaisir répandu, en parcourant l’alignement des vertèbres le long des muscles dorsaux, bientôt la vibration incessante des mains enchanta le cerveau de la belle étendue. Les ongles s’enfoncèrent légèrement dans la masse soyeuse des muscles rebondis. Les mains s’épanouirent sur les fesses, griffèrent de plus belle les cuisses largement ouvertes, dans une plongée vertigineuse rougirent le mollet, massèrent les pieds, les orteils, les chevilles bleutées. Travailleur infatigable, Forgeron au visage buriné, Il ne put s’empêcher d’introduire le plus gros des orteils dans sa bouche. Sa langue s’agita, humide, agile, volontaire. Un léger soupir. En contrepoint le chant des oiseaux, Peuple multicolore dans les arbres du parc, Concert de ce jour printanier. Ce fut un cheminement lent, Le bassin large de cette femme rencontrée sur le chemin de halage se soulevait. La cuisse verticale dessina un pont sous lequel l’homme avança la main, Puis il caressa, palpa, pétrit le ventre fleuri et odorant, Offert dans sa pure blancheur, Laissant s’exhaler des senteurs de muscs orientaux, de jasmin. Celles plus secrètes du sexe étalant ses voiles de chair ombrée. Une liqueur s’épancha hors de la grotte de chair. Curiosité de l’enfant émerveillé, Il plongea sa tête, Vrilla le cou et se retourna sur le dos, Contemplant la voûte sombre et lumineuse dans sa turgescence, Couleurs complémentaires des ombres veloutées d’une mousse dorée Toison généreuse ourlant la muqueuse élargie, Ailes de papillons et dard gracile qu’il osa effleurer Toujours avec sa langue qui mouillait abondamment, Mêlant son humeur à celle plus blanche et plus épaisse de l’amie rencontrée, Elle vibrait dans tous ses muscles, fesses tendues, orteils raidis. Le corps honoré lévita au dessus des soies et des velours cramoisis.

Les Pierres Chaudes / L'oriflamme

L’ORIFLAMME Une oriflamme La toison rougeoyante parsemée de pierres bleues d’épines sanglantes Fendue verticalement elle se dresse à l’horizon appelle le guerrier lui fait courber la tête jouit de sa force de bête et le laisse pantois. Dans l’ombre des charniers Des vallons bouleversés Des ferrailles étalées.
Seul l’homme peut ainsi se courber